Le terme résident fiscal désigne une personne physique ou morale qui, en vertu de la législation d'un État ou d'une juridiction (comme la Suisse ou un canton suisse), est considérée comme y ayant son principal foyer d'attachement fiscal. Ce statut détermine où et comment cette personne est imposée.
En Suisse, la notion de résidence fiscale est cruciale car elle établit si une personne est soumise à l'assujettissement illimité ou limité à l'impôt.
Selon le droit fiscal suisse (notamment la Loi fédérale sur l'impôt fédéral direct - LIFD, et les lois cantonales harmonisées), une personne physique est considérée comme résidente fiscale en Suisse si elle remplit l'une des conditions suivantes :
La conséquence principale du statut de résident fiscal est le type d'assujettissement à l'impôt :
La détermination de la résidence fiscale est particulièrement importante dans un contexte international pour éviter les doubles impositions. La Suisse a conclu de nombreuses conventions de double imposition (CDI) avec d'autres pays. Ces conventions définissent des règles précises (critères de départage ou "tie-breaker rules" basés sur le foyer d'habitation permanent, le centre des intérêts vitaux, le lieu de séjour habituel, la nationalité) pour déterminer dans quel État une personne est considérée comme résidente fiscale lorsque les législations internes des deux États la considéreraient comme telle. La CDI attribue ensuite le droit d'imposer certains types de revenus à l'un ou l'autre État ou prévoit des mécanismes pour éliminer la double imposition.
Le statut de résident fiscal est la clé de voûte du système d'imposition des personnes physiques en Suisse. Il détermine l'étendue des obligations fiscales d'un individu envers la Confédération et les cantons. Les critères de domicile (centre des intérêts vitaux) et de séjour qualifié sont essentiels pour établir cette résidence, qui entraîne un assujettissement illimité à l'impôt sur les revenus et la fortune mondiaux, sous réserve des conventions internationales.